Les 1°ST2S et les 1° Bac Pro Vente participent au projet « Terres de Mémoire » à l’occasion des 80 ans de la Retirada.
Après le travail purement scolaire, il était important de s’immerger dans les multiples réalités de cette Histoire.
La journée a commencé par la visite de la Maternité d’Elne, espace protégé où Élisabeth Eidenbenz accueillait les futures mères et leur nouveau-né.
Le camp de Rivesaltes avec ses baraques et son vent violent a projeté les élèves dans une autre époque.
Il est important d’apprendre et d’accumuler des savoirs, mais aller sur place, dans ces lieux empreints de tant d’histoires permet de comprendre et d’appréhender une réalité (ou des réalités) avec notre propre sensibilité.
Les photos de Paul SENN, la rencontre avec les guides et les lieux eux-mêmes sont un enrichissement pour chacun d’entre nous.
Texte ci-dessous rédigé par les élèves de 1ère ST2S
A l’occasion du 80ème anniversaire de « La Retirada » espagnole, nous avons eu la chance de visiter deux lieux clés. Nous avons, dans un premier temps, visité la maternité d’Elne et découvert son histoire ainsi que celle de sa fondatrice, Elizabeth Eidenbenz. Cette maternité est un lieu de mémoire. En effet, en 4 ans sont nés environ 600 enfants de 15 nationalités différentes, mais principalement espagnole. Nous avons été particulièrement touchés par les actes de cette femme qui témoignent de beaucoup d’humanité. Ensuite, nous nous sommes rendus au camp d’internement de Rivesaltes. Rappelons qu’un camp d’internement est un camp de réfugiés ou de prisonniers de guerre. Nous avons pu comprendre que ce camp a tout d’abord accueilli les Espagnols fuyant le régime de Franco. Il a été utilisé jusqu’en 2007 et a reçu des dizaines de nationalités différentes. Du fait d’un vent plutôt violent, nous n’avons pas pu visiter ce camp mais des plans nous ont été présentés et vraiment bien expliqués. Ce camp apparaît alors aussi comme un lieu de mémoire qui a gardé intact les traces de son passé. Nous avons découvert, à travers des explications, les conditions dans lesquelles vivaient les réfugiés et les nombreux actes imposés aux femmes, par exemple le viol était utilisé comme chantage pour obtenir de la nourriture.
Ce fut une opportunité qui nous a permis de prendre conscience de ce que vivaient nos ancêtres il n’y a finalement pas si longtemps. De plus, ces visites ont pu enrichir notre culture générale mais nous ont aussi fait partager un moment tous ensembles.